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ARES et La Petite Reine... de coeur ?

HEC-CSR2L
Résumé
Réalisant un peu plus de 7 millions d'Euros de chiffre d'affaires en 2008, Ares est une entreprise d'insertion (EI), c'est à dire une entreprise de production de biens et/ou de services, se situant dans le secteur concurrentiel marchand, mais dont la finalité est d'employer des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (ancien détenu, SDF, jeune sorti du système scolaire, ...). Les EI sont une passerelle, un sas vers l'emploi : pour les salariés en insertion, l'EI constitue un tremplin vers l'emploi classique, grâce à un accompagnement individualisé mené en parallèle de l'activité professionnelle. Or, Ares est une EI de grande taille, avec près de 360 personnes en insertion et 70 permanents, et plutôt performante, puisque le taux de sortie vers un emploi ferme se situe aux alentours de 58%, un chiffre bien plus élevé que la moyenne du secteur. Ares est actif dans le conditionnement et la logistique, la sous-traitance industrielle (par exemple dans le tri sélectif), le débarras et déménagement ainsi que le nettoyage écologique de véhicules et est bien géré par son dirigeant, Thibaut Guilly, qui a réussi à combiner efficacité sociale et économique.
Thibaut Guilly a la volonté de faire croître Ares, et de développer de nouvelles activités. En décembre 2008, son ambition est de racheter La Petite Reine (LPR), une entreprise écologique de transport urbain « du dernier kilomètre », réalisant ses livraisons sur un cargocycle, un vélo à trois roues assisté électriquement. Cependant, LPR est une jeune petite entreprise non rentable. De plus, c'est une entreprise « classique », que Thibaut ambitionne de transformer en entreprise d'insertion, une mutation qui ne s'est jamais vue dans le secteur habituellement très hermétique de l'insertion.
Les membres du conseil d'administration d'Ares doivent se prononcer rapidement sur l'opportunité de ce rachat. Les synergies présentées par Thibaut et son équipe, très volontaristes, sont-elles bien réalistes ? La mission sociale d'Ares, pour qui l'activité économique n'est qu'un moyen et non une fin, n'est-elle pas mise à mal à travers une telle acquisition ? Les dirigeants n'oublient-ils pas leur « c½ur », leur mission sociale ? Faut-il réellement privilégier la croissance externe, alors que tant de choses restent à faire sur les activités actuelles d'Ares ? Les membres du conseil d'administration s'interrogent et se demandent s'ils doivent accepter ce rachat ou non.
Objectifs pédagogiques
Le cas permet l'acquisition de connaissances nouvelles de deux types :
o Des connaissances liées aux opérations de croissance externe, et en particulier d'acquisition, dans le cadre d'une petite structure ;
o Des connaissances sur le secteur des entreprises d'insertion, présent dans le secteur marchant mais ayant avant tout une mission sociale d'insertion.
De plus, l'animation proposée permet également d'aiguiser les capacités d'analyse et de prise de décision des participants.
Mots-clés
Acquisition, entreprise d'insertion.
Public
Formation initiale et continue suivant ou ayant suivi un cours de stratégie
Secteur d'activité
Insertion
2008
Livraison par lien de téléchargement
23
Oui (12 pages) - incluse

Adhérents : 360,00 € HT / Non adhérent : 720,00 € HT
Campus*
* Usage illimité pour un campus sans limite de nombre d'étudiants.